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Gérard Eugène Plante devient consultant en hypertension aux Émirats arabes unis

Le professeur Gérard Eugène Plante participera, en 2008, à un programme aux Émirats arabes unis pour l'hypertension artérielle. Grand voyageur, il pose ici coiffé d'un chapeau afghan, à côté de son nom écrit en chinois, en arabe et en copte.
Le professeur Gérard Eugène Plante participera, en 2008, à un programme aux Émirats arabes unis pour l'hypertension artérielle. Grand voyageur, il pose ici coiffé d'un chapeau afghan, à côté de son nom écrit en chinois, en arabe et en copte.
Photo : Robert Dumont

24 janvier 2008

Stéphanie Mongeau

Le professeur Gérard Eugène Plante, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, célébrera peut-être ses 40 ans de carrière dans un avion à destination de Dubaï. Le néphrologue a été choisi pour participer à l'Hypertension Global Care Program, lancé par les Émirats arabes unis. Il est le seul spécialiste occidental invité, puisque tous les autres seront originaires du Moyen-Orient.

Depuis 15 ans, le professeur Plante a présenté près de 40 conférences au Moyen-Orient. En 1989, les laboratoires Servier, une compagnie pharmaceutique française, l'avaient invité à Dubaï à titre de conférencier sur l'hypertension artérielle. La compagnie pharmaceutique ne lui était pas inconnue, puisqu'ils avaient travaillé ensemble quelques années auparavant. De fil en aiguille, cette collaboration a formé de belles relations professionnelles. Si bien qu'au moment où les laboratoires Servier ont signé, en novembre, une entente avec le ministère des Affaires sociales des Émirats arabes unis, le néphrologue a rapidement été contacté. Et d'ici deux semaines, il s'envolera pour Dubaï.

Les recherches de Gérard Eugène Plante s'intéressent, entre autres, aux causes et aux répercussions de l'hypertension artérielle, une maladie très répandue : «Après la cinquantaine, une personne sur deux en Amérique souffre d'hypertension, affirme-t-il. Et de ce nombre environ neuf personnes sur dix doivent vivre avec la maladie.» Selon Statistique Canada, pas moins de 14,4 % de la population canadienne souffre d'hypertension, ce qui représente 5 millions de gens âgés de 12 ans et plus.

Formation et recherche

L'Hypertension Global Care Program vise à identifier les anomalies mesurables précédant l'hypertension artérielle. Un appui financier important a été alloué par les laboratoires Servier pour faciliter le développement du programme, qui impliquera éventuellement la participation d'autres collègues québécois et européens. Le gouvernement des Émirats arabes unis, fort d'une économie florissante, investit beaucoup dans la structure sociale et économique ainsi que dans les soins de santé du pays. Ce système de santé qui se développe jouit d'accès généreux aux outils cliniques à la fine pointe de la technologie.

Le programme se divise en deux volets. D'une part, la formation des intervenants de première ligne : médecins généralistes, médecins spécialisés, infirmières, nutritionnistes, etc. Ce volet établit un plan d'intervention, de détection et de prévention pour le grand public, mais plus spécifiquement pour les gens à risque. D'autre part, il y a le volet recherche, où le programme tente de cibler les identificateurs d'anomalies mesurables précédant la maladie.

Choc des cultures?

Le phénomène du choc des cultures a fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois au Québec. Or, selon le professeur Plante, la situation actuelle aux Émirats arabes unis est différente de plusieurs autres pays de la région : «Là-bas, il y a moins de préjugés en ce qui concerne la condition féminine, par exemple, et la tolérance en général à l'égard des populations américaines, européennes et asiatiques, est beaucoup plus large qu'habituellement soupçonnée au Canada et au Québec.»

Eugène Gérard Plante est fier de son projet de fin de carrière pour le moins enrichissant. L'idée d'aider les citoyens arabes des Émirats à progresser dans la recherche de pointe en hypertension artérielle, et éventuellement de guérir cette maladie, le réjouit énormément. Malgré sa modestie, il voit grand : «Pourquoi pas le prix Nobel de médecine pour les Émirats arabes unis? Si on ne rêve pas à ce genre de choses, elles ne se réalisent pas!»

Professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé depuis 40 ans, Gérard Eugène Plante détient un impressionnant curriculum vitae. Au fil des ans, il a su partager son savoir avec plus de 3000 étudiantes et étudiants. Chercheur renommé, il a abondamment publié et donné bon nombre de conférences.